Fuller

Fuller Blind Boy Fuller
huile-toile, 65x50

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Depuis sa Caroline du Nord, où il est né en 1907 et a passé l’essentiel de sa courte vie à chanter à la sortie des entrepôts de tabac, Blind Boy Fuller a influencé tout un pan du country blues, celui du finger-picking et des mélodies virevoltantes caractéristiques du Piedmond blues de la côte Est.

Il est le seul artiste de blues traditionnel à connaître un immense succès commercial à la fin des années 30, alors que la crise économique a décimé les carrières des pionniers du genre et que les influences urbaines font déjà évoluer le blues vers des expressions plus sophistiquées.

 » Truckin’ My Blues Away », « Rag, Mama, Rag », « Step It Up And Go » resteront inscrits comme des classiques. Bob Dylan, le Grateful Dead et les Rolling Stones lui rendront hommage à travers des titres de son répertoire.

Fuller trouve sa voie en perdant la vue. On est en 1928, et pour gagner de quoi nourrir son jeune couple, il descend dans la rue. Il y passera plusieurs années avant d’être remarqué, en 1935, par le recruteur local de RCA et envoyé en studio. Musicien au sens mélodique efficace, chanteur habile et guitariste accompli, son succès sera immédiat.

Dès lors ses blues accrocheurs, puis ses duos avec Sonny Terry, vont régulièrement alimenter les juke-boxes de tous les Etats du Sud. De 1935 à 1940, avec plus de 130 titres à son actif, il conservera le même succès, sur disque comme dans les rues de Durham où il continue à assurer son gagne-pain quotidien jusqu’à ce qu’une infection l’emporte prématurément début 1941.

Sa vie aura été aussi brève et son influence aussi grande que celles du grand Robert Johnson dont il est une sorte d’alter ego pour la côte Est. Des versions plus romanesques de sa vie, mais sans crédit, le rapprochent parfois encore un peu plus de son illustre contemporain. Il y est d’abord aveuglé par une marâtre cruelle et finit empoisonné. Mais Blind Boy Fuller était un homme sans histoire, à peine connu dans sa propre région pendant que la moitié du pays s’arrachait ses disques.

Lorsqu’il meurt, sa réputation est telle que son jeune disciple Brownie McGhee lui consacre un blues, « Death Of Blind Boy Fuller », et se produit un temps sous le nom de « Blind Boy Fuller II » avant de lui succéder au côté de Sonny Terry pour un duo qui deviendra le plus célèbre du blues.

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