Hide Away

Hide Away Freddy King
huile-toile, 55x46

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Et si, comme les mousquetaires, les trois plus célèbres King du blues étaient en réalité… quatre ? BB, Albert, Freddy et … Freddie !

La coexistence assumée des deux orthographes pour un même King n’a jamais été clairement expliquée. Ce qui est troublant, c’est qu’elle concerne un des rares musiciens de son époque à s’être ouvert simultanément les portes de deux univers musicaux alors radicalement séparés, le blues et la pop music.

Né au Texas en 1934, « Freddy » apprend la guitare à 6 ans. Adolescent, il se retrouve à Chicago, où le blues est en pleine effervescence. Il côtoie les maîtres du moment autour de Muddy Waters et Howlin’Wolf.

Au début des années 60, sa guitare surprend les hit-parades pop avec des instrumentaux gorgés de groove. Après un premier album dont le titre, « Freddy King Sings », révèle l’absence de toute préméditation, c’est avec cette formule toute en guitare que le Texan va enchaîner les tubes : « Hide Away », « The Stumble », ”«San-Ho-Zay »,…

De 1961 et 1965, son label (King/Federal) exploite le filon, faisant de lui le bluesman le plus vendu de la période. Sa légitimité défie alors toutes les lois du milieu musical. D’un côté, des disques accrocheurs dans les juke-box des quartiers blancs, de l’autre, des jams blues pures et dures dans le ghetto noir de Chicago.

En pleines « sixties », c’est avec ce double « passeport » musical que Freddy King débarque en héros en Angleterre pour réinjecter une forte dose de blues dans le pays où la musique rock se réinvente en mêlant à nouveau le noir et le blanc. Dans le sillage de ses titres à succès, son jeu va faire école. A côté de ses hits, des « I’m Tore Down » ou autre « Lonesome Whistle Blues » impressionnent les puristes de ce « British blues » qu’Eric Clapton, Peter Green et Mick Taylor essaient d’imposer en pleine effervescence pop. Au-delà, c’est le blues-rock qui est annoncé par la guitare du « Texas Cannonball ». Les plus grands noms du genre reconnaîtront en lui un précurseur. Jimi Hendrix, Johnny Winter, Stevie Ray Vaughan, Canned Heat et ZZ Top lui rendront hommage.

A partir de 1970, le succès planétaire du rock conduit Freddy King dans les concerts géants, aux côtés des stars. Il y perd un peu de son originalité initiale, se disperse un temps mais revient avec quelques collaborations réussies (Leon Russell, Eric Clapton). Si ses enregistrements sont moins novateurs, sur scène son jeu et son énergie exceptionnels demeurent intacts.

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