Lightnin’ Hopkins – « Lightnin’ Hopkins »

lightnin_hopkins-folkways_records Lightnin' Hopkins
Folkway Records

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Enregistrement : 16 janvier 1959 – Parution : 1959 – Label :Verve Folkways – Personnel : Lightnin’ Hopkins (voix, guitare)

Enregistrement : 16 janvier 1959

Parution : 1959

Label :Verve Folkways

Personnel : Lightnin’ Hopkins (voix, guitare)

 

Un chant, une guitare, un pied qui frappe le sol, Lightin’Hopkins. Le country blues, tout simplement. Difficile de trouver réunis un timbre de voix, un son et une pulsation qui traduisent mieux l’essence de cette musique. Difficile aussi de trouver un meilleur usage de l’économie des mots propre au genre.

 

Le bluesman texan a beaucoup enregistré, en électrique comme en acoustique, seul ou en petite formation. Quelques 1000 titres sur l’ensemble de sa carrière qui font de lui le bluesman le plus prolifique de tous les temps avec cet autre grand solitaire de John Lee Hooker. Autant d’histoires qu’il raconte comme une chronique de la vie ordinaire de la communauté noire et derrière lesquelles il n’a surtout pas cherché à faire évoluer son jeu. Heureusement.

 

Hopkins que l’on reconnaît dès la première frappe de cordes ou le premier accent de cette voix profonde et poignante. Il n’existe pas de disque décevant de Lightnin’ Hopkins, et chacun garantit sa dose de frissons, mais « The Roots Of Lightnin’ Hopkins » capture au plus près l’étincelle particulière du bluesman, ce qui en fait l’album fort de sa pléthorique discographie.

 

On est en 1959, et Lightnin’ a déjà eu une première vie lorsque Sam Charter le persuade d’enregistrer à nouveau. Le musicologue écrivain bat la campagne du vieux Sud depuis quelques années pour enregistrer des bluesmen du terroir. Il tient particulièrement à retrouver la trace d’Hopkins retourné à l’anonymat depuis le milieu de la décennie. Au prix d’un véritable jeu de piste, et après avoir repérer dans un premier temps sa guitare chez un prêteur à gage d’Houston, il finit par le débusquer dans une chambre de bonne d’un quartier pauvre de la ville.

 

Contre une bouteille de gin et avec un micro tenu à la main, Chapman enregistre sans préméditation neuf morceaux et un entretien dans la petite pièce du 2803, Hadley Street où vit le musicien oublié. Jouée sur une guitare d’emprunt, avec la bouteille près du pied de la chaise, dans la semi lumière de l’hiver texan, la musique d’Hopkins se livre jusqu’à l’âme, sans aucun apprêt.

 

Ce country blues considéré trop rustre et dépassé dans sa communauté d’origine au plus fort de la vague du rhythm & blues, va ressurgir de plus belle après cet enregistrement. Dès sa sortie, l’album et son auteur vont se retrouver portés par la vague revivaliste du début des années 60 qui redonne vie au folk-blues et le fait découvrir, avec toutes les conséquences que l’on sait, à toute une génération blanche. Une marque essentielle sur le chemin de la reconnaissance du blues.

 

 

 

 

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