Houng Dog Taylor – « And The HouseRockers »

hound_dog_taylor-hd__the_houserockers Hound Dog Taylor
and the houserockers

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Enregistrement : 1971 – Parution : printemps 1971 – Label : Alligator – Personnel : Hound Dog taylor (chant, guitare), Brewer Phillips (guitare), Ted Harvey (batterie)

Jeune, il n’a pas fréquenté les chorales pentecôtistes. Il est même probable qu’il n’ait jamais trop traîné autour des églises. Hound Dog Taylor n’était pas du genre à se poser trop de questions, ni sur les choses en général, ni sur le sens de son art en particulier. Il a pris son plaisir sur place, sans demander son reste. C’est sans doute le secret de sa musique qui, selon certains bégueules, c’est sûr, bafoue les bonnes manières. Et même n’en serait pas tout à fait une. Enfin, à s’en tenir à des critères couramment admis. Ici, c’est la mise sous tension qui compte, la façon dont l’onde va pénétrer les corps. Tout le reste est secondaire. Taylor a peaufiné, à l’instinct et à longueur de nuits, dans les bars louches de Chicago, une balistique qui lui est toute particulière, un cocktail de fréquences et d’harmoniques destiné à donner le maximum d’impact à son blues. Dans ces conditions, il n’a pas besoin de grand chose pour concocter ses boogies explosifs. Un simple bout de gamme blues et du matériel japonais de série font amplement l’affaire. A la fin des années 60, quand tout le monde en rajoute en matière d’ornements, lui entame un trip régressif et se plonge avec délectation dans un boucan joyeusement porté à ébullition, propre à faire gondoler les aiguilles des consoles. Pas étonnant donc qu’un jeune blanc débarqué de sa campagne, et tombant un soir où il s’encanaillait dans les quartiers chauds de Chicago, sur Hound Dog ricanant au milieu de gerbes de slide écrabouillée, ait alors reçu le choc de sa vie. Cet album en est la conséquence directe. Car le jeune homme en question, Bruce Iglauer, encore simple étudiant à l’époque, n’a plus qu’une idée en tête : faire enregistrer un disque à ce phénomène. Embauché quelques mois plus tard chez Delmark mais faute d’arriver à convaincre son employeur de signer le Dog, Iglauer décide de créer un label juste pour produire ce disque. Il vient d’hériter 2500 $ de sa grand-mère. Alligator Records est né.

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