John Mayall & the Bluesbreaker – « With Eric Clapton »

john_mayall-blues-breakers_with_eric_claptpn John Mayall
Beano

cliquez sur l’image pour l’agrandir !

Enregistrement : avril 1966 – Parution : juillet 1966 – Label : Deram – Personnel : John Mayall (chant, orgue, guitare, harmonica, piano), Eric Clapton (chant, guitare), John McVie (basse), Hughie Flint (batterie), John Almond , Alan Skidmore (saxophones), Dennis Healey (trompette)

Quand Eric Clapton rejoint les Bluesbreakers de John Mayall au printemps 1965, c’est en tant que réfugié politique. La révolution musicale qui secoue l’Angleterre depuis trois ans est en train de virer pop. Les rangs des militants sont décimés et d’anciens camarades sont dorénavant en haut des charts. Alors le jour où « For Your Love » a atteint le Top 3, Clapton est aussitôt entré dans la clandestinité.

Il a trouvé refuge chez les Mayall, dans une chambre en sous pente. C’est là que loin des regards, volets fermés, il a fini de tout mettre au point. Il ne manquait pas de matériaux : Otis Rush, Magic Sam, Earl Hooker, Hubert Sumlin, Buddy Guy, tout ces gars dont les plans lui parvenaient directement de Chicago. Chaque jour, pendant des heures et des heures, il s’est préparé minutieusement.

Un an plus tard, les Bluesbreakers entrent dans le Studio 2 de Decca Records. Il ne leur faut que trois jours pour enregistrer l’album qui va consacrer la filière anglaise, faire de Clapton un dieu vivant et ouvrir l’ère du blues rock.

Le plan est simple : mettre en boîte le set qui déchaîne les passions depuis plusieurs mois quand le groupe passe au Flamingo de Londres, au Twisted Wheel de Manchester ou au Club A Go-Go du côté de Newcastle. Decca a juste convoqué une section de cuivres, histoire de renforcer la couleur West Side. Et, bonne nouvelle, Mike Vernon est aux commandes.

Eric Clapton a une idée très précise du son qu’il veut. Celui de Freddy King, en plus saturé. Il lui faut des notes qui fusent de l’ampli et s’éloignent en flottant, comme elles le font sous les plafonds bas, au-dessus des corps agités, dans les petites salles bourrées et vibrantes dont il est devenu totalement accro. En un mot, il lui faut du sustain, plein de sustain, comme si ses doigts étaient gainés d’acier.

 

This entry was posted in Discographies and tagged , , , , , . Bookmark the permalink.