Johnny Young – « The Complete Blue Horizon Sessions »

johnny_young-complete_blue_horizon Johnny Young
Complete Blues Horizon

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Enregistrement : 5 juin 1969 – Parution : initialement « Fat Mandolin » (« Blues Masters Vol. 9 » dans la version US) : 1970 – cette compilation : août 2007 – Label : Blue Horizon (origine), Sony – Personnel : Johnny Young (chant, mandoline, guitare), Paul Osher (harmonica), Otis Spann (piano), Sammy Lawhorn (basse, guitare), S.P. Leary (batterie)

Même si on est encore loin de la vielle et de la tenue de troubadour, on ne peut pas dire que l’usage de la mandoline tombe sous le sens à l’évocation d’une bonne tranche de Chicago blues. Et c’est un tort. On sait ce que le blues de la « Cité Venteuse » doit à celui du Delta et, même s’il faut pour cela remonter au confins des années 1900, il est utile de se rappeler cette scène relatée par le vénérable W.C Handy lorsque, débarquant avec ses « Chevaliers de Pythias » dans un petit bouge de campagne du côté de Cleveland, il était tombé sur une poignée de paysans, dont un équipé d’une mandoline, qui leur avait tiré une vraie bourre pour finalement récolter sous leur nez l’essentiel des oboles du public local. La suite, comme on dit, appartient à l’Histoire, et Johnny Young avec elle, qui ressort une demi siècle plus tard cet instrument au timbre désuet un peu vite oublié.

Les moins curieux connaissait la mandoline blues grâce à Sleepy John Estes, dont deux titres enregistrés chez Victor en 1929, « The Girl I Love, She Got Long Curly Hair » et « Divin’ Duck Blues », comptaient la « mando » de James « Yank » Rachell dans leur accompagnement. Il y eut aussi les incontournables « Mississippi Sheiks », voire le plus obscur « Dallas String band », mais tout cela remontait à loin.

A l’ère du blues amplifié, on pensait le luth à manche court définitivement passé aux oubliettes. C’était sans compter avec un natif de Vicksburg, élevé au son d’un orchestre à corde familial et qui eut le mérite de le ressortir au beau milieu d’un Chicago lourdement armé. Sans aucun succès, cela va sans dire.

 

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